L’endométriose est une maladie qui provoque des douleurs, notamment pendant les règles. La cause ? Des cellules de l’endomètre qui ne s’évacuent pas et qui remontent dans d’autres organes. Comment soulager ces douleurs ? Peut-on soigner l’endométriose ?
Quelle est la douleur de l’endométriose ?
L’endométriose est une pathologie qui touche 6 % à 10 % des femmes. Pendant les règles, des cellules de l’endomètre se déplacent dans les trompes et se dirigent vers l’ovaire au lieu de sortir par le col de l’utérus. Ces cellules peuvent aller jusqu’à la vessie, les intestins et parfois même les poumons et le cerveau. Ce tissu qui s’échappe va alors créer des vaisseaux ou des nouveaux nerfs. Par conséquent, pour se défendre, l’organisme va déclencher un état inflammatoire chronique. Les symptômes de l’endométriose sont les suivants :
- douleurs pelviennes
- règles douloureuses
- troubles digestifs
- infertilité
- fatigue chronique
- troubles urinaires
- douleurs lombaires
- dyspareunie (douleur lors des rapports sexuels)
Chez certaines femmes, cette maladie provoque des douleurs invalidantes qui affectent le quotidien, notamment lors des règles. Le corps médical va alors agir afin d’atténuer les douleurs pour soulager la patiente.
Comment soulager les douleurs de l’endométriose ?
Quelles solutions naturelles ?
Il existe plusieurs angles de thérapie naturelle à aborder pour soulager les symptômes de l’endométriose :
- Alimentation : on privilégie les aliments riches en fibres, oméga 3 et anti oxydant. On évite le gluten et la viande rouge qui entrainent un état inflammatoire.
- Micronutrition : le zinc, magnésium, calcium, sodium, potassium et manganèse permettent de maintenir un meilleur équilibre inflammatoire.
- Ostéopathie : les manipulations en ostéopathie permettent de soulager les zones de pression, d’améliorer la circulation sanguine et de diminuer l’inflammation.
- Plantes : le curcuma dans un but anti-inflammatoire, l’achillée millefeuille, la pivoine pour décongestionner et le thé vert. Le CBD en infusion ou en huile est également un excellent anti inflammatoire, bien que son usage soit plus connu pour la vape comme on peut le lire sur ce site.
- Acuponcture : cette pratique chinoise permet de diminuer les dysménorrhées.
Quel antidouleur pour l’endométriose ?
L’endométriose ne se guérit pas. Toutefois, on peut soulager les douleurs avec différents types de de médicaments : les traitements hormonaux contraceptifs, les traitements hormonaux non contraceptifs, les anti-inflammatoires.
Les traitements hormonaux contraceptifs sont la pilule prise en continu et le stérilet hormonal (Mirena), sans oublier les injections d’acétate de médroxyprogéstérone à faire tous les trois mois pour inhiber l’ovulation et couper le cycle menstruel.
Les traitements sans effet contraceptif sont le Danazol et les analogues de la Gn-RH. Chacune à leur manière, ces hormones vont susciter une ménopause précoce et temporaire. Toutefois, ces traitements peuvent avoir des effets androgéniques, c’est pourquoi il est conseillé de pratiquer du sport et de prendre soin de sa flore vaginale.
Enfin, les anti inflammatoires comme l’ibuprofène permettent de réduire l’inflammation et de diminuer la douleur.
Peut-on faire disparaitre l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie chronique, sans solution de guérison. Le seul traitement repose sur la symptomatologie, c’est-à-dire qu’on essaie de soulager les patientes. Outre les traitements médicamenteux, il existe des traitements chirurgicaux. Le premier consiste à retirer les résidus de tissu grâce à un laser, tout en préservant l’utérus et les ovaires pour ne pas compromettre la fertilité de la patiente. Cet acte de chirurgie conservatrice a pour objectif de soulager la patiente et de retirer les excroissances qui pourraient nuire à sa fertilité.
La chirurgie radicale consiste à procéder à une ablation de l’utérus et des ovaires pour limiter les stimulations hormonales. C’est le dernier recours, car à ce stade la femme ne pourra plus tomber enceinte. Les chirurgies liées à l’endométriose sont destinées aux cas les plus sévères.
Pour terminer, il ne faut pas oublier que l’endométriose, comme de nombreuses maladies, a un impact psychologie et social chez les patientes. Il ne faut donc pas négliger cet aspect de la prise en charge médicale.