Face aux changements climatiques, les pouvoirs publics ont invité les ménages et les entreprises à participer à la transition énergétique. Cette démarche se traduit le plus souvent par la conscientisation écologique et l’orientation progressive vers les énergies alternatives. Les autorités visent en effet sur le long terme. Cependant, la transition doit désormais s’accélérer pour passer l’hiver malgré la crise énergétique.
Le chauffage cet hiver n’aura jamais été aussi incertain
Les foyers européens risquent d’avoir des difficultés à se chauffer cet hiver, selon de nombreux analystes. Le problème vient en grande partie du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Effectivement, la crise perturbe l’approvisionnement en gaz et la gestion de la production énergétique en Europe. Cette conjoncture incite donc à se faire installer une PAC pour limiter la dépendance aux chauffages classiques.
Dans l’ensemble, les États se veulent rassurants à travers leurs plans d’urgence en cas de manque de gaz et d’hydrocarbures en général. De plus, ils ont régulièrement actualisé le bilan de remplissage des réserves stratégiques dès le début de l’été. Les ménages ne sont pas pour autant certains de pouvoir se chauffer cet hiver. Les autorités au sein de l’UE admettent également l’existence d’un niveau d’incertitude inquiétant en la matière.
Mi-juin, la France fait partie des premiers pays à redouter la crise énergétique après l’arrêt de l’approvisionnement de gaz russe. Il s’agit pourtant d’un fournisseur majeur du réseau de gaz national (17 %). Le souci vient d’une coupure pour maintenance du gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne (Nord Stream 1). Les livraisons ont aussi été suspendues sur d’autres territoires comme le Danemark ou encore l’Italie.
Le flux a fini par reprendre ensuite, mais avec un débit réduit. Selon les explications officielles, des pièces indispensables sont bloquées par les sanctions contre Moscou. Les États concernés se retrouvent donc privés d’une part non négligeable de leurs importations de gaz. Pour l’heure, les effets de ce blocage ne sont pas perceptibles. Le risque de pénurie est cependant réel, surtout pour cet hiver.
En cette période de canicule, la population utilise moins d’énergie pour le chauffage. Certains foyers peuvent parfois solliciter davantage la climatisation. Néanmoins, la proportion reste moindre par rapport à l’utilisation généralisée du chauffage en hiver. Dans ce cas, les chaudières à gaz seront directement impactées par le stock de gaz limité et les éventuels rationnements. Les dispositifs électriques seront, en revanche, affectés par les hausses de prix et les coupures liées à la pénurie d’hydrocarbures.
Quelles sont les solutions économiques pour se chauffer cet hiver ?
Eu égard à cette conjoncture difficile, il convient de choisir des options alternatives pour se chauffer cet hiver. Cette initiative aidera à limiter l’impact des problèmes géopolitiques, énergétiques et économiques sur le budget du ménage. De plus, la démarche contribue à réduire l’empreinte écologique du chauffage durant la période hivernale. Il faudra seulement trouver des solutions performantes et économiques pour assurer la réussite de la transition énergétique.
Bien avant la crise russe, les consommateurs étaient conscients de la nécessité de dissocier leurs besoins énergétiques du pétrole. Les substituts sont toutefois limités et méconnus. Parfois, certaines solutions envisagées sont finalement basées sur des hydrocarbures. C’est notamment le cas de l’électricité produite avec du gaz ou du fioul. Au-delà des questions écologiques, ces options ne sont pas viables sur le long terme. Elles sont également exposées aux aléas du marché pétrolier.
Aujourd’hui, la pompe à chaleur (PAC) figure parmi les solutions de chauffage les plus économiques du marché. Il s’agit par ailleurs d’un dispositif responsable, même dans sa version électrique. Une PAC parvient en effet à restituer l’équivalent de 3 kWh d’énergie pour une consommation moyenne de 1 kWh. Selon les systèmes, ce type d’installation peut aussi puiser la chaleur dans le sol, l’eau ou l’air extérieur. Cette énergie sera ensuite diffusée pour chauffer l’intérieur du logement.
Enfin, le bois s’impose comme une solution particulièrement efficace et économique pour le chauffage. Souvent proposé sous forme de granulés, il peut s’utiliser dans un poêle ou une chaudière à bois. La première option est surtout recommandée en tant que chauffage d’appoint. La seconde version peut, en revanche, chauffer des pièces et des maisons de grands volumes. Elle convient même aux résidences en zone rurale. Dans les deux cas, le bois est le principal atout de ces systèmes chauffages. Il s’agit du combustible le plus abordable sur le marché.